Tu cries, je crie, tu pleures, je t'aime

La compatibilité des caractères me fascinera toujours. Deux adages existent : qui se ressemblent s'assemblent, ou bien encore les opposés s'attirent. C'est une façon bien compliquée de dire que tout est possible dans la vie: on peut aimer quelqu'un dès le premier abord et ne plus le supporter quelques années après, on peut faire mauvaise impression à une personne et que celle-ci vous estime plus que tout trois semaines après.

Ca me rappelle mes années étudiantes. Une fille de ma promo était persuadée que mon amitié avec une autre fille de la promo n'était pas possible, que ça ne pouvait pas durer, qu'on était trop différentes, et qu'une fois le diplôme obtenu on ne se reverrait plus jamais... Pas de bol pour elle, nous allons vers nos douze ans d'amitié alors que nous n'avons habité la même ville que les deux premières années, et c'était ma témoin de mariage (Love Tatie Mouth!)

Bref, je m'évade, comme toujours, mais je ne suis pas si loin de mon thème du jour. Petit Boucan et moi avons notre propre compatibilité, mais impossible de dire si nous avons le même caractère ou non. La relation mère - fille est une interaction à part, qui ne se définit pas par nos similitudes ou nos différences, tout comme la relation père - fille d'ailleurs surtout.

Ces deux relations sont très différentes dans la famille Boucan, mais l'amour est là des deux côtés. C'est juste que pour Gros et Petit Boucan, on peut parler de complicité vibrante et éclatante. Ca se ressent, ça se voit, ça s'admire, c'est tout simplement magnifique et d'une pureté magique. Maman et Petit Boucan, c'est une complicité tumultueuse et bruyante. Le lien peut paraître invisible aux yeux des autres car parfois on se chamaille et on s'aime en même temps: elle s'énerve et crie, je crie, elle pleure, et je lui dis que je l'aime. Suit alors le plus gros câlin de tous les temps. Une fois l'orage passé, je pense même qu'on s'aime plus qu'avant.

Ces liens se tissent et ne se défont jamais. Il manque parfois un brin dans le fil mais on va toujours le rechercher ensemble, et nous construisons la plus solide des cordes. Ca nous fait grandir, tous les trois. Cet amour, inconditionnel, nous prend aux tripes, et ce n'est que le début.

J'aime enfin cette façon qu'elle a de nous regarder nous aimer tous les deux. Nous, ses parents. C'est important aussi que nos enfants voient l'amour de leurs parents. Tout n'est pas pour eux uniquement, nous sommes un tout, une boucle, cet équilibre est primordial. Ne nous cachons pas pour nous embrasser ou nous serrer, montrons leur ce qu'est l'Amour.

Petit Boucan va avoir 18 mois dans une semaine, et mes épisodes de culpabilité de mère indigne me quittent peu à peu. Moi qui ai souvent tendance à culpabiliser de crier, ou de mal réagir, pas comme une maman parfaite, une WonderMaman, je me surprends à prendre nos tumultes pour de beaux échanges, nécessaires à sa construction émotionnelle.

Et puis, soyons réalistes, étant donné son tempérament, de toute façon, elle n'a, et je pense n'aura jamais, peur de nous (et tant mieux!)

Bonne soirée à tous!

Comments

[tina]

coucou, l'amour et la tendresse émanent de chaque mot que tu écris, une vraie bouffée d'air pur qui redonne confiance dans la vie. Au fait, un autre dicton "se forger le caractère", nos anciens disaient aussi cela en parlant des enfants. Est-ce vrai Est-ce faux? Qui sait.

A bientôt