Vous vous rappelez cet article ?
Et bien I did it !
Et oui, je me la pète mais je l'ai mérité. Je me suis sentie WonderWoman après ça. Car c'était par choix, et non par défaut. Et j'ai tenu bon, même si j'ai failli craquer. Oui, j'ai accouché sans péri, et en petite robe noire aussi (ouais c'est important, ça me va mieux au teint sur les photos).
Ouais, je peux le dire maintenant, mettre au monde un enfant sans anesthésie, c'est juste un truc de cinglé. C'est merveilleux, fantastique. Ça vous change.
La douleur ? Quelle douleur ? Honnêtement je suis tenue au secret maternel, et ça se raconte pas la douleur. Je peux juste dire qu'il ne faut pas croire que c'est sortir le bébé le plus douloureux. Personnellement c'est avant que la poche des eaux n'explose que c'était le pire... Je ris jaune là... Sortir ma deuxième gosse de mon corps, ça c'était simplement dingue ! Ça n'a duré que quelques minutes mais les émotions ressenties resteront à jamais gravées dans ma mémoire.
Bon je n'ai pas été bonne sur la préparation. Mais apparemment ça a suffi pour moi. Même si je le répète, j'ai failli craquer. J'ai reçu dans ma boîte à lettres le 12/09 (pour un accouchement le 16...) un super livre qui m'a donné la foi et a effacé les traces de peur qui restaient bien ancrées en moi : Accoucher sans péridurale, d'Aurélie Surmely. Si vous vous posez la question, lisez ce bouquin, il vous aidera à décider ce que vous souhaitez.
Un fois la peur effacée, ce sont par contre les outils pour gérer la douleur des contractions qui m'ont manqué. J'avais plus mal que la première fois et pas beaucoup de clés autres que psychologiques pour affronter ce mal : la méthode Coué du "je vais y arriver, je vais y arriver, je vais y arriver". Je suis très bonne à ça néanmoins, la preuve.
Enfin, merci à la sage-femme pour tous ses conseils, merci mille fois : ballon, positions, et surtout... le gaz hilarant ! J'ai pas vraiment ri mais je voyais des étoiles quand j'étais dans le dur, ça diminuait l'intensité. Merci à elle de m'avoir accompagné dans ce projet d'un accouchement naturel, physiologique : pas d'intervention du corps médical si pas besoin. Ainsi il n'y a pas eu de produit anesthésiant, pas de produit du tout d'ailleurs, ils ont attendu qu'il n'y ait plus de rythme dans le cordon avant de le couper, peau à peau pendant près d'une heure avant de me prendre mon bébé pour les premiers soins. Je pouvais bouger, je n'avais pas de câbles partout (à part le monitoring que je ne voulais pas refuser, c'est la clause sine qua none de surveiller le coeur de bébé). Sans cet accompagnement bienveillant de la sage-femme, cet accouchement ainsi n'aurait sûrement pas été possible. Alors encore une fois, merci.
Je ne vous ferai pas la liste des avantages d'un accouchement sans péri, vous trouverez dix milles infos à ce propos sur le web (mais si vous avez des questions n'hésitez pas, y'a l'onglet commentaires juste en bas). Je peux juste dire que c'est vrai : la mère se remet plus vite et le bébé est beaucoup plus vif. Et puis la fierté quoi ! La fierté de l'avoir fait à l'ancienne, comme nos grand-mères, c'est un bon shoot de confiance en soi avant d'attaquer le premier mois de vie du petit machin, qui je l'avais oublié est putain d'éprouvant physiquement et mentalement ! (ça sera un autre article ça...)
A celles qui veulent franchir le pas, je les encourage à fond, mais recommande de ne pas faire comme moi, et de "faire des trucs préparatoires" avant l'accouchement type acupuncture, sophrologie, yoga, etc. Moi je n'ai pas eu le temps, je déménageais. Enfin je n'ai pas pris le temps. Bref, c'est fait. J'avais acheté un petit flacon d'une synergie d'huiles essentielles à masser dans le dos pendant le travail mais je ne l'ai même pas ouvert. Pas pensé. J'étais trop focalisée sur mon "putain mais ça fait trop mal je vais crever" (chut, secret maternel). Ah oui, sinon crier, gueuler et jurer c'est pas mal aussi pour accepter la douleur. Allez j'arrête, sinon je vais vous raconter les détails qui ne se racontent pas.
Bon week-end.